Produire, réaliser, voir du cinéma espagnol sous la dictature franquiste (1939-1975)

Description

Pendant le long règne du Caudillo, le cinéma fut soumis à un contrôle strict des autorités qui ont tenté par tous les moyens de l’asservir. Les vainqueurs de la Guerre civile, considérant qu’il s’agissait moins d’un art ou d’un simple moyen de divertissement que d’un formidable instrument de propagande au service du régime. Le cinéma devenait ainsi un moyen très efficace d’imposer aux spectateurs de nouvelles valeurs, de nouveaux récits et de nouveaux mythes sur l’histoire de l’Espagne, en rupture surtout avec la période démocratique de la Deuxième République (1931-1936).

La culture catholique omniprésente sur les écrans, dans l’espace public, dans le système éducatif, dans les médias et dans toutes les institutions du régime a imprégné le corps social en profondeur et durablement. La morale catholique, au sens le plus restrictif du terme, et la censure contrôlée par l’Eglise, l’Armée et la Phalange se sont imposées à toutes les productions culturelles : livres, journaux, spectacles et, bien entendu au cinéma qui restait toujours un des loisirs les plus populaires dans le pays.

Dans ce contexte, comment, d’un cinéma sous haute surveillance et féru de célébrations historiques, religieuses et folkloriques, émergent des auteurs tels que Berlanga, Bardem, Saura, Camino, Camus, Martín Patino ou encore Erice ?

La conférence se propose d’aborder ce paradoxe qui n’est pas le propre  de l’Espagne mais que l’on retrouve dans d’autres pays soumis à des dictatures.

 

Pilar Martínez-Vasseur

Professeur émérite en Histoire de l’Espagne contemporaine (Nantes Université)
Co-directrice du Festival du Cinéma Espagnol de Nantes

Détail
Antenne
Vannes
Thème
Arts
Conférencier
Pilar MARTINEZ-VASSEUR
Prix
Gratuit pour les adhérents
Prix (non adhérents)
0 € (la conférence est donc ouverte aux non adhérents)
Date de la session
30/04/2025 14h30
Lieu de la session
Maisaon des Associations, Amphithéâtre
Durée
01h30
Nombre de places
200